Kritik1. Mai 2025 Cineman Redaktion 4r1k1a
«Berlin, été 42», discrètement contre l’injustice 1d2p

Avec «Berlin, été 42», le réalisateur Andreas Dresen rend hommage à la résistante Hilde Coppi, exécutée en 1943 à Berlin-Plötzensee. Sans recourir aux clichés habituels, il parvient à faire ressentir toute l’horreur du national-socialisme.
Berlin, 1942. Hilde (Liv Lisa Fries), discrète mais résolue, fait la connaissance de Hans (Johannes Hegemann), un militant engagé, par l’intermédiaire d’amis. Ils tombent amoureux et, bientôt, Hilde ret à son tour le réseau de résistance. Mais avant la fin de l’été, elle et les autres membres du groupe sont arrêtés. En prison, elle donne naissance à un fils, dans lequel elle puise une nouvelle source d’espoir.
Dans ce long métrage, Dresen se concentre sur les derniers mois d’Hilde, ponctués de retours en arrière retraçant son histoire d’amour avec Hans et les actions du groupe. Il démontre une nouvelle fois qu’il n’a pas besoin de grands effets dramatiques pour émouvoir : ce sont les moments les plus simples qui confèrent au film toute sa profondeur émotionnelle. Le cinéaste reste au plus près de ses personnages, délaissant l’épopée héroïque au profit de l’intime, de la jeunesse et de l’amour, loin de tout discours politique.
Le film privilégie la nuance: pas de nazis caricaturaux, ni de grandes parades ou de symboles ostentatoires. Le fascisme se manifeste à travers des personnages secondaires complexes, parfois même capables d’éprouver de l’empathie pour Hilde et son sort. C’est justement cette mise en scène discrète qui souligne avec force comment ces «suiveurs» apparemment inoffensifs ont permis à un système inhumain de perdurer.
Au cinéma depuis le 30 avril.
Plus d’informations sur «Berlin, été 42»
Sie müssen sich zuerst einloggen um Kommentare zu verfassen.
& Registrierung