Kritik16. Mai 2025 Theo Metais 3e4o6d
Pour patienter avant la finale, revisitez «Eurovision Song Contest: The Story of Fire Saga» sur Netflix 3325o

Entre kitsch assumé et émotions sincères, l’Eurovision demeure l’un des événements intereuropéens les plus attendus chaque année. Les chansons s’enchaînent, les strass scintillent, les voix s’élèvent. Alors, pour vous mettre dans l’ambiance avant la grande finale, pourquoi ne pas organiser une soirée cinéma aux couleurs? Redécouvrez «Eurovision Song Contest: The Story of Fire Saga», satire déjantée, émouvante et aussi démesurée que le concours lui-même — pour le meilleur, et parfois pour le pire
Enfant, Lars Erickssong (Will Ferrell) a une révélation devant son poste de télévision alors qu’ABBA est en e de faire la fierté de la Suède au concours de l’Eurovision. Il consacrera alors sa vie à son rêve, remporter la grande compétition aux côtés de sa partenaire Sigrit Ericksdottir (Rachel McAdams). Mais la vie est rude pour ceux qui rêvent. Et entre les mariages et les concerts du week-end dans le bistrot à Húsavík, l’Eurovision paraît bien loin… Pourtant la providence n’a pas dit son dernier mot, les elfes non plus, et voilà que leur groupe Fire Saga est propulsé dans la short-list des représentants de l’Islande à l'Eurovision. Dès lors, la machinerie s’emballe, et Fire Saga pourrait bien écrire l’histoire.
Acteur et cocréateur du long-métrage «Eurovision Song Contest: The Story of Fire Saga», réalisé par David Dobkin, celui qui incarnait l’excentrique Ron Burgundy dans «Anchorman». n’a décidément pas froid aux yeux. Alors que son père, incarné par Pierce Brosnan, ne cesse de lui rabâcher la futilité de son existence, Lars (Will Ferrell) est ce doux rêveur nordique de plus de 40 ans qui trime avec Sigrit (Rachel McAdams) sur son synthé comme d’autres s’échinent à la pêche dans la baie de Skjálfandi.
Une romance inavouée et la musique comme eport vers un monde lointain, la complainte du groupe Fire Saga n’est pas sans rappeler les lignes de la classe ouvrière. À quelques encablures, les Pogues chantaient «Dirty Old Town»; Sigrit et Lars composent pour conjurer le sort. Björk n’a-t-elle pas dit «You broke the spell»?

Marionnettes un peu simplettes d’une industrie musicale qui n’a plus personne pour représenter l’Islande à l’Eurovision, Lars et Sigrit incarnent ces deux joyeux losers propulsés sur le devant de la scène. Devenus la risée de tous, chacune de leurs apparitions est un fiasco. Le film vacille entre (ré)appropriation et approximation culturelle dans une composition hautement parodique. Trop long, risible, tendrement jouissif, parfois bancal, voire suffisant, il faut reconnaître que «Eurovision Song Contest: The Story of Fire Saga» est une mascarade fidèle à l’original.
Croire en ses rêves, pour le meilleur et pour le pire! Le métrage de David Dobkin est une farce dans laquelle on plonge avec un rire amer. À l’approche de la finale, une fois és les innombrables caméos (Demi Lovato, Conchita Wurst, Graham Norton...) et la mise en place étirée, Lars et Sigrit écrivent l’histoire, grâce à une orchestration musicale qui les transforme en un drôle d’objet pop façon «Frozen», mais en mieux!
Mièvre sera le pastiche, et les performances en dilettante, et pourtant… «Laissez les devenir fous pour qu’ils deviennent sages.» la phrase est de Jack Kerouac dans les pages de ses «Clochards céleste». Will Farrel et Rachel McAdams sont décidément d’une sagesse infinie.
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