Review7. März 2025 Cineman Redaktion 1e1i3d
Critique de «Greina», l’art pour protéger les paysages 22r1c

«Greina» dresse le portrait du peintre écossais Bryan Cyril Thurston. À mi-chemin entre témoignage historique et récit intime, ce documentaire réalisé par son fils, Patrick Thurston, raconte comment l’art a contribué à sauver une vallée alpine menacée par un projet de barrage.
De Gaby Tscharner, adapté de l'allemand
À la fin des années 1950, un projet voit le jour : construire une centrale hydroélectrique sur le plateau de la Greina, qui relie les Grisons au Tessin, et l’immerger sous un réservoir artificiel. L’artiste et architecte Bryan Cyril Thurston, tombé sous le charme de cette étendue sauvage qui lui rappelle son Écosse natale, s’oppose avec acharnement à cette destruction. Pendant vingt ans, il dénonce, à travers ses œuvres, la menace qui pèse sur ce paysage unique.
Avec «Greina», la poésie prend vie. L’art de Thurston père sublime la vallée, tantôt douce et éthérée à travers ses aquarelles, tantôt puissante et implacable dans ses gravures sur cuivre. Le film replace ce combat dans son contexte politique et donne la parole aux militants de l’époque, à travers des images d’archives et des entretiens actuels.
Mais au-delà de cette lutte, c’est surtout la relation entre un père vieillissant et son fils qui se dessine en filigrane. On devine que l’obsession de Bryan pour la Greina et son absence ont pesé sur leur lien. Lorsqu’il évoque les émotions que suscitent en lui ces images, Patrick est rapidement interrompu par son père, qui s’exclame : «Je ne veux pas t’accabler avec mes œuvres.» Un film tout en sensibilité, qui culmine dans un moment suspendu de tendresse familiale.
Au cinéma depuis le 5 mars.
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