Critique25. April 2025 Maxime Maynard 3y5y3b
«Astérix et Obélix: Le Combat des Chefs» sur Netflix, Alain Chabat de retour dans l’univers Goscinny et Uderzo 6u151j

Déjà tombé dans la marmite en 2002 avec «Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre» — considéré comme l’adaptation en prises de vues réelles la plus populaire de la célèbre bande dessinée — Alain Chabat retrouve l’univers des irréductibles Gaulois avec «Astérix et Obélix: Le Combat des Chefs», une minisérie Netflix magnifiquement animée à découvrir le 30 avril.
En 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains. Toute? Non! Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie suit son cours pour Astérix et Obélix, amateurs de joies simples telles que rôtir du sanglier ou distribuer quelques baffes aux légionnaires romains.
Mais lorsqu’un accident fait perdre la mémoire au druide Panoramix, le village, privé de sa précieuse connaissance de la potion magique, devient vulnérable. Une aubaine pour César, qui s’allie à un chef voisin, fervent partisan de la cause gallo-romaine, et invoque une antique tradition, le combat des chefs, où le vainqueur prend le contrôle du village du vaincu.
Paru en 1966, «Le Combat des chefs» est le septième album de la célèbre franchise de bandes dessinées «Astérix et Obélix». Déjà adapté sur grand écran en 1989 avec «Astérix et le Coup du menhir», cette histoire emblématique se réinvente aujourd’hui dans un format sériel, et trouve un nouveau souffle sur Netflix. Et qui mieux qu’Alain Chabat pour en reprendre les rênes ?

Déjà à la réalisation, il prête également sa voix au personnage d’Astérix et s’entoure d’une distribution cinq étoiles: Thierry Lhermitte, Jean-Pascal Zadi, Jérôme Commandeur, Alexandre Astier et autres, les grandes figures du paysage audiovisuel francophone se succèdent au micro pour livrer des performances vocales aussi réjouissantes qu’inspirées.
Visuellement, la série rend hommage au style inimitable d’Uderzo. Dans un style 3D explosif, les couleurs explosent à l’écran, les textures pétillent. À la direction de l’animation, Kristof Serrand signe une mise en scène impeccable. Ancien des studios DreamWorks, le vétéran n’en est pas à son premier banquet: il a travaillé sur l’adaptation de 1989), ainsi que sur «Astérix et la Surprise de César» (1985) et «Astérix chez les Bretons» (1986). Autant dire qu’il maîtrise son Gaulois à la perfection.
Inspirée de l’album éponyme, la série ne se contente pas de suivre l’histoire originale: elle y injecte des éléments venus d’autres tomes et assaisonne le tout de quelques références modernes bien senties, accompagnées d’un humour typiquement chabatien. Alors oui, le rythme est plus posé que dans ses précédents projets, mais cela n’empêche pas quelques jeux de mots joliment trouvés et un comique de situation toujours aussi savoureux.
Et si nos zygomatiques sont moins mis à l’épreuve qu’avec «Mission Cléopâtre», «Le Combat des chefs» amuse, émerveille, et touche juste. Une série tendre et maligne qui rappelle que nos irréductibles Gaulois ont encore bien des baffes à distribuer.
«Astérix et Obélix: Le Combat des Chefs» est à découvrir dès le 30 avril 2025 sur Netflix.
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