Critique5. Dezember 2024 Maxime Maynard 201d2o
Au cinéma: «Wicked» de la musique plein les yeux, des couleurs plein les oreilles 5q4d1e
Après des semaines d'attente et de buzz médiatique, la comédie musicale «Wicked» débarque enfin dans les salles, promettant une explosion de couleurs, de musiques et d’émotions.
Dans le pays d’Oz, la jeune Elphaba (Cynthia Erivo) ne se sent pas à sa place. Alors que sa peau verte fait l’objet de nombreuses moqueries, ses impressionnants pouvoirs magiques pourraient bien lui permettre de rencontrer le magicien d’Oz (Jeff Goldblum) et, ainsi, de changer sa destinée. Accueillie dans l’extraordinaire université de Shiz, Elphaba va devoir partager la chambre de l’exubérante et populaire Galinda (Ariana Grande-Butera). Si leur relation est au premier abord électrique, les deux jeunes femmes finissent par doucement s’apprivoiser.
En 1939, «Le Magicien d’Oz» sort sur les écrans. Inspiré du roman éponyme de l’auteur américain Lyman Frank Baum, il est depuis entré dans la légende, autant grâce à ses chansons – notamment le grandiose «somewhere over the rainbow» – qu’à son impeccable distribution. Une légende reprise et complétée mainte et mainte fois à la télévision, dans les livres et, surtout, dans les célèbres salles de Broadway.
Débutée sur les scènes new-yorkaises en 2003, la comédie musicale «Wicked» adapte ainsi l’ouvrage de Gregory Maguire, qui imaginait la jeunesse de celle qu’on appellera plus tard la méchante sorcière de l'ouest. Deuxième comédie musicale la plus rentable de Broadway, une version cinématographique était alors une évidence. Et quelle adaptation! 2 h 40 de chansons et de chorégraphies irablement divertissantes que le public n’est pas près d’oublier.
Alors qu'un deuxième volet est déjà prévu pour novembre 2025, «Wicked» réussit le pari délicat d’adapter un spectacle particulièrement apprécié. Intelligemment, il se concentre alors sur le seul acte 1. Un choix judicieux pour pouvoir étirer l’histoire et, ainsi, inclure plus de dialogues. L’enchaînement constant de chansons, typique de cet art de la scène, est ainsi évité au profit d’une musicalité plus appropriée sur les écrans de cinéma. Et, doucement, l’univers enchanteur d’Oz et ses superbes décors s’offrent à nous.
Si les effets visuels s’accumulent à outrance pour pouvoir créer cet univers, ils participent avec entrain à l’ambiance joyeusement kitch de l’œuvre. Surtout, c’est la distribution cinq étoiles qui finit de charmer. Alors oui, Jonathan Bailey et Cynthia Erivo ont une à deux bonnes décennies de trop sur leurs personnages, et Ariana Grande-Butera ne parvient pas à disparaître entièrement dans son personnage, mais l’émotion vibrante et pure efface les quelques petits pas de côté pour nous en mettre plein la vue. Une expérience à ne pas rater sur grand écran, entre amis ou en famille.
«Wicked» est à découvrir au cinéma à partir du 25 décembre.
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