Critique de «5 septembre», l’heure la plus sombre des Jeux Olympiques 2f146i

Alors que l’attentat des Jeux Olympiques de Munich en 1972 a déjà inspiré de nombreux films, le réalisateur suisse Tim Fehlbaum s’empare cette fois-ci du sujet, en lui apportant une approche originale.

De Patrick Heidmann

Aux premières lueurs du 5 septembre 1972, un commando armé attaque la délégation israélienne dans le village olympique de Munich. L’équipe de la chaîne américaine ABC est rapidement mise au courant et décide de retransmettre l’événement en direct, malgré le manque d’informations vérifiées. Tout au long de la journée, les journalistes suivent la situation au plus près. Au-delà des défis techniques, émergent de profondes questions morales et juridiques.

Après avoir démontré son talent dans le cinéma de genre avec «Tides», Tim Fehlbaum signe avec September 5 son œuvre la plus aboutie et percutante. Ce thriller haletant se déroule entièrement dans les studios munichois d’ABC et adopte un récit en temps réel, partageant avec les spectateurs et les spectatrices les tensions palpables. Un drame intense qui rivalise sans peine avec les grands films hollywoodiens.

Son casting impressionne également: Peter Sarsgaard, John Magaro, Ben Chaplin et Leonie Benesch s’emparent de l’écran et captivent. Mais c’est surtout l’absence de pathos et de patriotisme exacerbé, caractéristique du cinéma européen, qui donne à ce film sa puissance. Dense, brillamment monté et captivant de bout en bout, «5 septembre» s’impose comme une œuvre marquante.

Au cinéma depuis le 5 février.

Plus d’informations sur «5 septembre»

Bande-annonce de «5 septembre» 1f3d4l

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