Critique20. März 2025 Maxime Maynard 4r65j
Critique de «Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan», hommage au pouvoir maternel l335j

«Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan», le roman autobiographique de Roland Perez, arrive sur les écrans. Une histoire touchante, mise en scène par le réalisateur québécois Ken Scott, qui profite de la superbe interprétation de Leïla Bekhti.
En 1963, le jeune Roland, fils de Maklouf (Lionel Dray) et d’Esther Perez (Leïla Bekhti), naît avec un pied bot. Les médecins sont unanimes : il faudrait l’appareiller pour l’aider à traverser une vie qu’ils prédisent marquée par ce handicap. Sa mère, elle, voit les choses autrement. Convaincue du fabuleux destin de son enfant, elle cherche, contre vents et marées, le remède miracle.
Ken Scott s’y connaît en comédie dramatique ! Son talent, savant mélange de rire et d’émotion, avait particulièrement séduit le public de ce côté de l’Atlantique en 2011 grâce à son deuxième long métrage, «The Delivery Man» en 2013, le remake américain de son œuvre, ou encore «Au revoir le bonheur» en 2021, ont confirmé sa place de spécialiste de la dramedy, la comédie dramatique. Son doigté artistique était alors une évidence pour l’adaptation du roman autobiographique «Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan».
Sorti en 2021, l’ouvrage connaît un franc succès et remporte le Prix Littéraire du Cheval Blanc en 2022. Son auteur, Roland Perez, avocat spécialisé dans le domaine artistique, s’était déjà fait connaître d’un certain public en tant qu’animateur à la télévision et à la radio françaises. Ce livre, c’est sa vie, son histoire. Une histoire qu’il retravaille ici au scénario, aidé du cinéaste québécois: une transition parfaitement fluide sur grand écran, facilitée par une distribution de qualité.
Dans la peau de Roland Perez, Jonathan Cohen est parfaitement à l’aise. S’il s’était surtout fait remarquer pour ses rôles comiques, il semblerait prêt à offrir un jeu plus nuancé. Sylvie Vartan, idole et amie de Roland Perez, reprend, avec une certaine malice, son propre rôle le temps de quelques scènes. Surtout, c’est Leïla Bekhti qui attire tous les regards. Entre rires et émotions, elle incarne, sur une quarantaine d’années, une mère de famille, mais étouffante, irable, mais têtue. Un talent qui réussit à faire oublier quelques instants incertains — tel qu’un rajeunissement CGI bancal — pour nous transporter avec ion dans l’histoire de son personnage.
Au cinéma depuis le 19 mars.
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