Critique25. März 2025 Maria Engler v1da

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Critique de «The Last Showgirl», l’adieu d’un rêve
© Filmcoopi

Une icône en quête de renouveau: difficile de ne pas voir les parallèles entre Shelley, showgirl sur le déclin, et Pamela Anderson, qui incarne le personnage avec une justesse bouleversante. «The Last Showgirl» se distingue également par sa critique de l’industrie du divertissement et de ses travers.

Shelley (Pamela Anderson) danse depuis trente ans dans le même cabaret de Las Vegas. Quand son spectacle est brutalement annulé, c’est pour elle un véritable choc. Perdue dans cette crise existentielle, elle tente de renouer avec sa fille, dont elle s’est éloignée au fil du temps. Dans les lumières aveuglantes de la ville, elle lutte contre l’inévitable, contre la fin d’une époque et la peur de l’inconnu.

Critique de «The Last Showgirl», l’adieu d’un rêve
Pamela Anderson dans «The Last Showgirl» © Filmcoopi

À la réalisation, on retrouve Gia Coppola, petite-fille de Francis Ford Coppola, et ça se sent. En effet, «The Last Showgirl» n’est pas porté par son intrigue, mais par une approche contemplative utilisée pour raconter l’histoire de cette danseuse ionnée en fin de carrière qui refuse de lâcher prise. Mais au-delà de ce portrait intime, le film parle de la fragilité du monde du spectacle, où l’image prime sur le talent. La cinéaste met brillamment en lumière le sexisme inhérent à ce milieu, qui ne laisse aucune place au vieillissement féminin et aux corps transformés par le temps.

Cette injustice est aussi économique: sans argent de côté, ni retraite, Shelley doit faire face à une réalité bien brutale. Son producteur, Eddie (Un Dave Bautista méconnaissable), ne se pose pas les mêmes questions: son expérience professionnelle lui suffit pour rebondir. Mais dans ce milieu, si le talent compte pour les hommes, pour les femmes, l’apparence décide de tout. Surtout, «The Last Showgirl» dresse le portrait poignant des sacrifices imposés par l’industrie du spectacle et d’un rêve américain qui, avec le temps, finit souvent par s’effacer.

Au cinéma depuis le 26 mars.

Plus d’informations sur «The Last Showgirl»

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