Critique25. März 2025 Cineman Redaktion 665k5
Critique de «The Studio» sur Apple TV+, les dessous impitoyables d’une société de production hollywoodienne x6o6o

À l’écriture et à la réalisation, Seth Rogen nous emmène dans les coulisses d’un studio de production hollywoodien. Un casting XXL pour une comédie satirique divertissante à souhait à retrouver dès le 26 mars sur Apple TV+.
De Emma Raposo
Dans le studio de production Continental, le vent tourne pour certains. Après l’éviction de sa cheffe et mentor Patty (Catherine O’Hara), Matt Remick (Seth Rogen) réalise son rêve d’être à la tête de l’entreprise. À lui de remettre sur les rails le studio qui fait face à quelques difficultés. Mais Matt, cinéphile de la première heure qui vénère les artistes et réalisateurs et affectionne les films tournés sur pellicule, doit composer avec le président du studio (Bryan Cranston) qui lui impose des projets absurdes supposés rapporter gros. Entre le désir de faire de grands films et l’obligation de se conformer aux réalités de l’industrie du film, Matt et son équipe de choc sont contraints de faire des concessions.
Les dessous du studio fictif Continental, habité par une panoplie de personnages tous aussi hilarants les uns que les autres, c’est en substance ce que nous propose la nouvelle série comique co-écrite et co-réalisée par Evan Goldberg et Seth Rogen. Ce dernier, qui tient également le premier rôle d’un patron de studio à la recherche de reconnaissance, s’est très bien entouré: Kathryn Hahn en cheffe du marketing beaucoup trop tendance, Ike Barinholtz en producteur un peu bouffon et opportuniste et Chase Sui Wonders en assistante de production un brin trop carriériste. Toute cette joyeuse équipe, qui semble n’avoir aucune vie en dehors du studio, rythme cette série hyperactive.

Car les 10 épisodes sont une succession d’événements caricaturaux et hilarants durant lesquels les protagonistes collectionnent les gaffes en tous genres. Désastre sur un plateau de tournage alors que la lumière décline et que le plan-séquence n’est toujours pas dans la boîte, vol de pellicule de film, souper mondain se terminant en voyage en ambulance, «The Studio» est tout à la fois une ode au cinéma et une parodie du monde du 7e art, bercé par l’indéboulonnable dilemme: l’art et le divertissement grand public peuvent-ils aller de pair? Incarnée par la noble famille du cinéma et les «petites gens» de la télévision, la thématique a subi une violente révolution au fil des ans. Les règles du jeu ont changé, car de nouveaux joueurs se sont invités à la partie: Apple TV+, Netflix et consorts ont peu à peu redistribué les cartes. Est-ce donc encore utile de se rendre dans les salles obscures? La série se fait l’écho d’une nouvelle ère du cinéma tout en chouchoutant la nostalgie du «c’était mieux avant» jusque dans ses décors, ses costumes, et ses ambiances où Los Angeles prend des airs de «old Hollywood».
Série comique à la sauce américaine, bourrée de rebondissements invraisemblables, «The Studio» n’épargne personne, mais garde une légèreté plaisante. Cerise sur le gâteau, chaque épisode nous gratifie de caméos ultra jouissifs. On ne boude pas notre plaisir de voir Martin Scorsese, Ron Howard ou Olivia Wilde, pour ne citer qu’eux, se faire égratigner. Ne ez pas à côté de «The Studio» si vous avez envie d’une bonne partie de rigolade.
À découvrir sur Apple TV+ depuis le 26 mars.
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