Interview24. Dezember 2024 Cineman Redaktion 3b4dx

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Nisrin Erradi sur «Everybody Loves Touda» : «Touda et moi avons fusionné»
© Filmcoopi

L’actrice marocaine est de tous les plans dans «Everybody loves Touda», nouveau film de Nabil Ayouch. Lors de notre rencontre au dernier Festival de Cannes, elle s’est confiée sur sa longue préparation. Rencontre.

(Propos recueillis et mis en forme par Marine Guillain)

Touda rêve de devenir une cheikhat, chanteuses traditionnelles marocaines irées autant que méprisées, qui chantent la vie sans pudeur ni censure. En attendant, elle se produit tous les soirs dans les bars de sa petite ville, devant des hommes qui la rabaissent et l’humilient. Dans l’espoir d’une vie meilleure pour elle et pour son fils sourd-muet, Touda décide de tout quitter pour Casablanca. C’est au Festival de Cannes en mai dernier que Nisrin Erradi a découvert le film pour la première fois. Cela lors d’une séance suivie d’une longue ovation, au cours de laquelle l’artiste a pris le micro pour chanter quelques secondes.

«J’ai toujours rêvé d’être chanteuse, avant d’être actrice», nous confie Nisrin Erradi au lendemain de la projection, lors d’un entretien sur une terrasse de la Croisette. «Mais avant, je n’avais pas la voix. Pour arriver au résultat du film, j’ai travaillé pendant un an et demi. J’ai aussi rencontré des cheikhat, je sortais avec elles dans les bars où elles chantent, j’ai vécu avec elles, appris à parler comme elles, à danser comme elles…» Au final, excepté trois séquences où la voix de Nisrin a été recouverte par celle d’une autre lors de performances live difficiles, c’est bien la voix de l’actrice que l’on entend tout le reste du film.__

Nisrin Erradi sur «Everybody Loves Touda» : «Touda et moi avons fusionné»
«Everybody Loves Touda», au cinéma à partir du 25 décembre © Filmcoopi

De tous les plans, chantant, dansant, et parlant même la langue des signes avec son fils, Nisrin Erradi s’est investie à 100% dans le tournage d’«Everybody loves Touda» et dans la préparation du rôle : «Je ne vais pas mentir, c’était très dur et fatigant. Le tournage s’est étalé sur un an et je n’ai pu accepter aucun autre projet en parallèle. Garder un personnage dans son corps et son cœur aussi longtemps, c’est long ! Mais j’adore Touda, ce n’est pas juste un personnage, c’est vraiment devenue une amie, on a fusionné elle et moi!» Pour dialoguer en langue des signes, la comédienne et le jeune garçon qui joue son fils ont beaucoup travaillé ensemble en amont, notamment avec un coach qui leur a appris les signes.

Un autre point qui a demandé une préparation rigoureuse est la scène finale du film : un plan séquence de huit minutes dans lequel Touda prend un ascenseur pour monter au sommet d’un hôtel de Casablanca, où se déroule un concours de chant. «Il y avait tellement de monde, de figurant·es et de technicien·es, que nous avions répété la scène de nombreuses fois avant le tournage, explique Nisrin Erradi. Le jour J, nous avons fait sept prises. C’était un vrai défi, car il fallait finir avant le jour. Lorsque ça a été en boîte et que le soleil s’est levé, j’ai poussé un cri de joie!»

«Everybody Loves Touda» est à découvrir au cinéma à partir du 25 décembre.

Bande-annonce de «Everybody Loves Touda» 3p1t3k

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