Article20. Mai 2025 Cineman Redaktion 46743
«La venue de l’avenir», l’allitération est un regard tourné vers l’avant 2t53

Trois ans après le monde du ballet dans «En corps», Cédric Klapisch lance quatre cousins sur les traces de leurs origines, au tournant de la révolution industrielle
Alors qu’un groupe de cousins découvrent une maison de campagne ayant appartenu à leur famille, aux portes closes depuis 1944, ils tombent sur les photos d’une mystérieuse Adèle, leur aïeule. Enchaînant les bonds entre 1895, année de naissance du cinéma, et 2025, dans laquelle évoluent les quatre acolytes, le récit tisse des liens entre des époques et des personnages dans un télescopage rocambolesque et hallucinatoire où se faire draguer par Victor Hugo en 2025 devient une hypothèse tout à fait plausible.
Klapisch aime saisir les saillies de l’air du temps : le programme d’échange Erasmus avec «Casse-Tête chinois», qui venait clore la trilogie en 2013. Choisir pour décor le Paris de 1895, à l’ère des chambardements de la révolution industrielle, était une sorte de retour aux sources pour le cinéaste, 36 ans après son court-métrage «Ce qui me meut», qui se déroulait à la même époque.

La préparation du scénario, écrit à quatre mains par Klapisch et Santiago Amigorena, a commencé par une escapade en Normandie, foyer artistique de l’impressionnisme. Après plusieurs visites de musées, notamment celui d’Orsay ou le Marmottan Monet, les deux hommes ont épluché littérature et images de l’époque. Comme l’explique le réalisateur, «à partir de 1910, Paris change de visage car, il y a des voitures, l’électricité, le métro […]. Beaucoup de scènes du film sont influencées par cette documentation.»
D’abord un peu mélancolique, le ton de la bande-annonce vire résolument à mi-chemin : portés par une énergie propre au cinéaste, des amis se cherchent, s’amusent et s’interrogent, qui sans bouger devant l’objectif d’un soufflet en accordéon d’un appareil 1900, qui au milieu d’une foule survoltée face à la petite caméra digitale qui pourrait être celle d’un créateur de contenu. Car même s’il se défend de comparer les époques, et que l’une n’est, in fine, pas meilleure que l’autre, c’est en regardant derrière qu’on peut aller de l’avant – voilà en substance le message que porte le film.
Dès le 21 mai au cinéma.
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