Le phénomène «Conclave»: la fiction au service de l’actualité 2946l

À l’approche de l’ouverture du conclave, le film d’Edward Berger, qui retrace cette cérémonie à huis clos, connaît un véritable succès d’audience.

Le 21 avril 2025 s’éteignait le pape François à l’âge de 88 ans. Demain, mercredi 7 mai, le monde retiendra son souffle alors que les cardinaux se réuniront au Vatican pour entrer en conclave, cette cérémonie solennelle destinée à élire un nouveau souverain pontife. Dans ce climat d'attente, le film réalisé par Edward Berger connaît un regain d'intérêt et revient sur le devant de la scène avec force.

Sorti fin 2024, le film — adapté du roman éponyme de l’écrivain et journaliste britannique Robert Harris — prend la forme d’un thriller politique captivant. Il suit le cardinal Lawrence, interprété par Ralph Fiennes, chargé d’organiser le conclave. Intrigues ecclésiastiques, tensions théologiques et secrets enfouis s’entrelacent dans une narration haletante, couronnée par l’Oscar du meilleur scénario adapté.

Et le décès du pape François a ravivé l’intérêt du public, curieux de mieux comprendre les rouages de cette cérémonie aussi mystérieuse que déterminante. Ainsi, Prime Video a enregistré une hausse spectaculaire d’audience pour le film avec une augmentation de 283%, ant de 1,8 à 6,9 millions de minutes visionnées en une seule journée. Constatant cet intérêt, des cinémas ont à leur tour décidé d’agir et de reprogrammer l’œuvre.

S’il ne faut cependant pas confondre «Conclave» avec un documentaire, le film impressionne pourtant par la rigueur de sa reconstitution. Des spécialistes ont salué son authenticité, qui parvient à humaniser les cardinaux, tiraillés entre foi et ambition. Au diapason de la réalité, «Conclave» éclaire les mécanismes d’un événement rare et rend compréhensible pour un large public le mystère de cette cérémonie, offrant ainsi une clé de lecture précieuse face aux enjeux du moment.

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