Critique17. April 2025 Maxime Maynard k4a5c
«Road's End in Taiwan», une douce mélodie familiale 6h4w6l

Réalisatrice et scénariste, la Genevoise Maria Nicollier présente son premier long-métrage. Et entre sensibilité et charme, «Road’s End in Taiwan» est une œuvre sublime et envoûtante.
Damien (Pierre-Antoine Dubey), un Suisse de 32 ans, découvre avec stupeur que son père, qu’il croyait mort depuis longtemps, vient tout juste de décéder. Anglais installé à Taïwan, ce dernier lui aurait légué un héritage. Mais pour en bénéficier, Damien doit obtenir la signature de tous les autres héritiers. C’est ainsi qu’il se rend sur l’île asiatique, où il fait la connaissance de Steven (Rhydian Vaughan), son demi-frère. Ensemble, ils entreprennent un voyage à travers Taïwan sur les traces de leur é.
Présenté en avant-première aux Journées de Soleure 2025, «Road’s End in Taiwan» a rencontré un vif succès auprès du public comme des critiques. Entre humour subtil et mélancoliedouce, le long-métrage laisse les émotions affleurer avec une grande naturalité. Sans jamais forcer les interactions entre ses personnages, la cinéaste Maria Nicollier insuffle à son récit une fraîcheur remarquable, livrant une œuvre aboutie et soigneusement construite.
Portée par les somptueux paysages taïwanais, la photographie de Ludovic Matthey sublime chaque image, transformant chaque plan en une véritable composition artistique. Cette dimension sensorielle est renforcée par la musique envoûtante de Tarek Schmidt, qui accompagne et prolonge les émotions. L’univers visuel et sonore transporte alors le public aux côtés des protagonistes dans un long voyage initiatique à travers les méandres du é.
À l’écran, Rhydian Vaughan, Pierre-Antoine Dubey et Elliot Malvezzi forment un trio aussi attachant que magnétique. Leur jeu tout en retenue donne corps aux silences, chaque regard chargé d’émotions et de sous-entendus. Leur charisme et leur alchimie naturelle traversent les 90 minutes du film avec une intensité constante. Portés par la caméra délicate et attentive de Maria Nicollier, ils contribuent à faire de «Road’s End in Taiwan» une œuvre marquante du cinéma helvétique, une véritable poésie visuelle à savourer.
Au cinéma depuis le 16 avril.
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