La plus précieuse des marchandises Belgique, 2024 – 81min. q1v2w
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“Divine enfant”
Il était une fois, dans un coin perdu de Pologne, une pauvre bûcheronne priant chaque jour les dieux du train qui e de lui jeter de quoi manger ou se couvrir. Dans le mordant de l’hiver, ce sont les pleurs d’un bébé que soudain elle entend.
A l’avant plan, des arbres coupés par les hommes. Derrière une clairière cernée par la forêt. Au milieu, dans la nuit et le brouillard, deux lignes traversantes symbolisent les rails. Michel Hazanavicius choisit le dessin pour aborder la Shoah. Son coup de crayon est remarquable. Malgré d’épais traits noirs cloisonnant les silhouettes, les visages créés ne manquent pas d’expressivité, caractérisant des sans-noms archétypiques. Les voix choisies de Dominique Blanc et Grégory Gadebois leur apportent de l’épaisseur. Ses paysages s’inspirent de la peinture et quand il lui faut illustrer l’indicible, c’est une mosaïque de crânes au fusain qui hurlent, comme chez Munch, dans le silence.
L’histoire adaptée du livre de Jean-Claude Grumberg est un conte macabre. Jean-Louis Trintignant, ressuscité des morts, narre une dernière fois l’acte de Justes écoutant battre les cœurs. Pulsion de vie en ces ténèbres, qui se traduit par des élans tendres comme ce chandail que l’on détricote pour en faire un petit pull bien chaud ou cette brindille devenue ballerine. Et c’est un oiseau agité volant à quelques kilomètres de là qui nous entraîne jusqu’à Auschwitz. Sans prononcer une seul fois les mots « Juifs » ou « nazi », le film de l’artiste Hazanavicius vise l’universel. Que ce soit par le documentaire, la fiction, la poésie ou l’animation, l’essentiel est de raconter encore et encore pour ne jamais oublier.
(7/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 6 mois
Le cœur des hommes
Il était une fois en pleine seconde guerre mondiale quelque part en Europe de l’Est: un bûcheron vivant avec son épouse proche d’une voie ferrée où les trains se suivent. Un jour cette femme entend un cri de bébé et trouve un nourrisson jeté d’un de ces trains. Elle compte profiter de ce cadeau divin offert, n’étant pas en mesure d’enfanter et convainc son époux tout d’abord réticent à garder cette petite fille à la cacher et mentir à ses collègues antisémites.
Le voici ce retour de Hazanavicius et un apparent témoignage sur les conséquences de la Shoah. Il est assisté de Jean-Claude Grumberg, l’auteur du livre éponyme. Une forte expérience.
Un train sifflant plusieurs fois, une femme désespérant de trouver du lait et voyant en cette marchandise humaine miniature une sorte de monnaie d’échange : les vingt premières minutes ont de quoi choquer si l’on a pas vécu cette période, mais elles illustrent la culpabilité humaine générale avec des Sans-cœur en possédant un et des humains en étant dépourvu.
Ce mâle semble appartenir à la seconde catégorie mais finalement un animal va involontairement forger les destins, cruels ou salvateurs. Et l’analyse alors proposée nous fait froid dans le dos et finalement le retour en arrière sur le pourquoi de cette arrivée enfantine et le témoignage « invisible » du statut de déporté va redonner foi en l’humanité.
Hazanavicius en Artist pur va nous proposer sur son ultime demi-heure une véritable leçon de survie où l’on espère une retrouvaille. Et si cette dernière est incertaine, la qualité musicale et le doublage particulièrement Gadebois et Trintignant vont nous redonner foi au final. Oui certains humains ont un coeur.
A recommander… Voir plus
Dernière modification il y a 6 mois
Bonjour, désolé d'intervenir par le biais du site, mais est-ce que vous allez bien ?
Re...bof ! Si les dessins et la réalisation y sont excellents, le sujet de ce conte adapté au cinéma n'apporte rien en se temps de guerres. Je dirai même qu'il rabâche une fois de plus les horreurs de la dernière guerre mondiale. Mais force est de constater que l'humain ne tire aucune leçon du é puisque même le peuple victime se transforme en bourreau. Bref, je n'ai pas aimé ce film d'animation. Le positif, on y retrouve la voix chaleureuse de Trintignant (décédé en 2022) et celle de Grégory Gadebois. (G-22.11.24)… Voir plus
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