Leurs enfants après eux 2024 – 146min. 4t1pw
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“L’amour ouf”
Pour revoir la fille qu’il vient de rencontrer, Anthony emprunte en cachette la Yamaha vénérée de son père. Au petit matin, celle-ci a disparu.
« On s’emmerde ». C’est par cette expression révélatrice que débute le film, laissant craindre le pire pour les 2 heures 20 à venir. Mais l’adaptation du Goncourt de Nicolas Mathieu a de l’épopée à revendre qui donne envie de le lire. Dans la chaleur de l’été 92, une jeunesse sans avenir s’ennuie. Fumette et petits larcins occupent les journées de Tony et de son cousin. Jusqu’à cet après-midi où, au milieu d’un lac, il tombe sous le charme du corps dénudé de la naïade Stéphanie. Coup de foudre et amour ouf.
Impossible de ne pas penser au récent succès populaire de Gilles Lellouche, acteur et producteur pour l’occasion. A une décennie près, se joue une même ion adolescente racontée sur la durée, étreinte empêchée par la différence de classes et le déterminisme social. Si la s’affiche fièrement sur les ongles, les murs et les visages, lorsqu’elle remporte la coupe, elle perd en abandonnant ses régions, une fois les hauts fourneaux éteints. Puis, il y a encore et toujours cette violence destructrice qui s’hérite et se transmet. « Si l’on ne retrouve pas cette moto, la famille est foutue », s’inquiète Hélène, mère protectrice. Face à elle, la figure paternelle, qui carbure à la canette dès le matin, n’a que trop peu de scènes pour être sauvée. Les méandres sentimentaux d’Anthony et Stéphanie n’ont pas la fougue de ceux impliquant Clotaire et Jackie, la faute à la mollesse exprimée par le héros incarné par Paul Kircher. Il avait pourtant su dominer le Règne animal, l’an dernier. Son alter ego Hacine – Sayyid El Alami –, ange noir et voleur de motocyclette, dégage bien plus de charisme. Leur duel au soleil dans une ruelle cernée par les dépôts prend les allures d’un nouveau western. Moins tape-à-l’œil que la patte lellouchienne, la réalisation des frères Boukherma se révèle fluide et subtile. Adeptes eux aussi de l’effet juke-box, ils enchaînent les tubes de l’époque ant sans gêne de Cabrel, Goldman et Johnny aux Red Hot. En ce samedi soir sur la terre, à la lumière d’un feu d’artifice, ensemble l’on se donne pour se dire « Que je t’aime ».
(7/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 5 mois
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