Kritik13. März 2025 Cineman Redaktion 3c3t31
Critique de «Naima», être marginalisé en Suisse 4t136

Le documentaire raconte l’histoire de Naima, une Vénézuélienne charismatique et pleine de vie qui peine à trouver sa place en Suisse. À travers son parcours, le film met en lumière l’étroitesse d’esprit de la société helvétique et les limites de notre empathie.
De Gaby Tscharner, adapté de l'allemand
Il y a 17 ans, Naima a quitté le Venezuela par amour et s’est installée en Suisse. Aujourd’hui divorcée et mère de deux enfants, elle lutte toujours pour s’intégrer. Après des années de petits boulots mal payés, elle décroche enfin une formation d’infirmière. Mais son tempérament extraverti dérange, et son immense empathie envers les patient·e·s est perçue comme un manque de professionnalisme. Petit à petit, Naima va pourtant apprendre à s’affirmer.
Se retrouver face à ses propres biais n’est jamais confortable pour le public. Mais ici, la leçon est transmise avec subtilité, dans un récit captivant qui la rend d’autant plus accessible. La réalisatrice Anna Thommen a rencontré Naima en 2019 lors d’une journée nationale de grève, alors qu’elle distribuait des tracts pour les droits des femmes. Depuis, impossible pour elle – comme pour nous – de rester insensible à son énergie.
Bien que diplômée en soins infirmiers au Venezuela, Naima n’a jamais pu faire reconnaître sa formation en Suisse et s’est retrouvée confinée au rôle de femme au foyer durant son mariage. Après son divorce, elle décide de reprendre sa carrière, mais l’univers hospitalier suisse dans toute sa rigidité peine à accepter sa chaleur, son empathie et sa différence. Pourtant, sa force et sa détermination en font un modèle inspirant pour ceux qui se sont déjà sentis exclus ou incompris. «Naima» est un film touchant et actuel, qui nous pousse à une introspection plus que nécessaire.
Au cinéma depuis le 12 mars.
Plus d’informations sur «Naima»
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