Dans cette adaptation du roman graphique de Sara Varon, le réalisateur espagnol Pablo Berger conte une merveilleuse amitié entre un chien et un robot dans une œuvre muette à l’animation grandiose.

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Dog vit à New York dans les années 1980. Tous les soirs, il dine en solitaire devant sa télévision. Un jour, il décide de transformer son quotidien et achète un robot. Très vite, les deux compères deviennent meilleurs amis et sont inséparables. Ensemble, ils profitent de chaque minute et explorent la ville. Mais lorsqu’un malheur les sépare, réussiront-ils à se retrouver ?

Basé sur le roman graphique «Rêves de robot» de Sara Varon, «Mon ami Robot» se lance dans une histoire ionnante et délicieusement composée. Solitude et désir d’appartenance : les émotions présentées sont universelles et côtoient des idées superbement originales et des rebondissements ionnants. Au cœur de tout ça, deux êtres fusionnels qui trouvent, chacun de leur côté, leur propre façon de gérer leurs émotions.

«Mon ami robot» se démarque par son absence totale de dialogues, mais n’en reste pas moins compréhensible et captivant. L’intrigue et les sentiments de ses protagonistes se révèlent à travers leurs expressions faciales, leurs gestes et la musique qui accompagne le tout. Parler devient alors bien superficiel. En 2013, le réalisateur Pablo Berger offrait déjà une impressionnante œuvre muette, «Blancanieves». Depuis, il a perfectionné son art et a compris le principe de ne pas raconter ce qui peut être montré, qu’il utilise irablement dans «Mon ami robot».

Le film suit un arc narratif classique, mais se retrouve régulièrement entrecoupé de petites histoires, donnant au projet un format quasiment épisodique. Ainsi, les rêves de ses personnages sont illustrés. Créatifs et subtils, ils reflètent leurs espoirs et leurs peurs dans de superbes saynètes. Un numéro, en hommage au classique «Le Magicien d’Oz», hypnotise particulièrement.

«Mon ami robot» n’est pas qu’une simple histoire d’amitié merveilleusement animée, mais devient au fil du récit une véritable déclaration d’amour à New York. Dans le film, la ville qui ne dort jamais est peuplée d’une multitude d’animaux qui vivent en harmonie. Un monde étonnamment dense, sauvage et citadin qui, à l’image du long métrage, ne manque jamais d’une touche d’humour.

(Traduit de l'allemand)