Bons jeux d’acteurs: j’adore Dominique Reymond et Liliane Rovère, l’enfant a une bouille géniale, William Lebghil très bon. Michel Blanc dans son dernier rôle, mais pas le meilleur. Il y avait de bons ages assez drôles, la reconstitution de 1968 est très bien faite, mais le film est dans l’ensemble assez ennuyeux, trop de narration.… Voir plus

“La grande famille”

Alors que les révoltes estudiantines commencent à gronder dans les universités parisiennes, Christophe, garçon à l’imagination vive, est laissé aux bons soins de ses grands-parents aimants.

Dans la famille sans nom, je souhaite Mère-Grand, digne boiteuse au regard sévère, Père-Grand, médecin à l’angoisse tenace, Grand-Oncle, intellectuel amoureux des mots, Petit-Oncle, artiste en manque de reconnaissance, sans oublier Arrière-Pays, la matriarche qui songe encore à son Odessa natale. Soit une tribu atypique et unie dans laquelle chacun cherche son chat.

Lionel Baier adapte le roman éponyme de Christophe Boltanski et le revendique haut et fort en voix over. Narrateur attitré, l’Helvète se la joue Nouvelle Vague et commente l’ensemble avec malice. Ainsi, associe-t-il la période sombre de 1942 aux événements de mai 68. Sur les affiches, les CRS deviennent des SS et le voisin, interprété par le réalisateur lui-même, un collabo. Face à l’extérieur, le clan aux origines juives se resserre. Souvent filmés dans des cocons exigus, à la fenêtre, dans le lit ou la Citroën de Mère-Grand, les uns sur les autres, tous se protègent avec douceur. Dans leur fantaisie, l’étoile jaune devient l’apparat d’un shérif. Sous l’escalier se trouve la cache du titre qui sut accueillir Père-Grand durant les années de guerre, avant qu’un général de taille ne prenne sa place. Zooms, écrans divisés, trucages voyants se succèdent pour dynamiter une drôle d’histoire à laquelle on peine parfois à s’accrocher. En intellectualisant la forme et le récit, le couteau suisse empêche l’émotion de s’imposer. Mais il suffit de quelques mots de séparation pour que le film résonne avec la triste réalité. Il est temps pour Michel Blanc de nous dire adieu.

(6.5/10)… Voir plus

Dernière modification il y a 1 mois

Film maladroit, prétentieux, difficile à suivre, générateur d'attaques de paupières tout du long. Dommage, car la matière à un scénario digne de ce nom était là. On reconnaît les efforts de reconstitution de l'époque. Bon jeu des acteurs, ne permettant pas de sauver le film.

Ce film adapté d'un livre, est totalement ennuyeux. Dernier film de Michel Blanc, et c'est malheureux car il ne restera pas dans les anales du cinéma. Très régulièrement narré, pour ne pas avoir la nécessité de filmer et surtout afin que l'on comprenne l'histoire, je l'ai trouvé barbant. Une chose est certaine en ce qui me concerne, aucune envie de lire le livre. Je ne peux rien dire de plus.
Chose que je ne voyais que de manière très exceptionnelle, des personnes ont quitté la salle en pleine projection. Phénomène qui se reproduit de plus en plus.
(G-03.04.25)… Voir plus