Après un neuvième film qui s’essoufflait, la saga aux bolides fait chauffer les moteurs pour ce qui s’annonce être le début d’une dernière course endiablée.

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Dominic Toretto (Jason Momoa), venu crier vengeance. Souhaitant voir Toretto souffrir, Dante va traquer à travers le monde ceux qui lui sont les plus chers. Dom se lance donc à la poursuite de l’ennemi le plus redoutable qu’il ait connu.

Et de dix ! Il s’agit sans doute de l’évolution la plus fascinante pour une saga hollywoodienne. D’un petit film sur de jeunes fous du volant, Jason Momoa convient parfaitement.

Les personnages inutiles se multiplient et viennent étoffer un arbre généalogique qui gagne de nouvelles ramures à chaque épisode et commence à devenir aussi complexe que l’écriture est consternante. Avec un casting impressionnant à faire pâlir les Avengers, mais bien trop foisonnant, il devient difficile de donner une vraie consistance aux John Cena, même dans un film de 2h20. Le disque est rayé depuis déjà plusieurs longs-métrages et la saga semble tourner en rond.

Toutefois, il n’est pas impossible d’éprouver un certain plaisir devant ce Louis Leterrier est proche du grotesque ; oui, les effets visuels frôlent parfois l’indigence ; et pourtant… Ayant tout de même de l’expérience dans les productions d’action, certes sans en être un grand maître, le réalisateur français insuffle une véritable extravagance et assume pleinement les situations rocambolesques en essayant de les filmer de manière dynamique.

Si tout ne fonctionne pas, le film a le mérite de se montrer plutôt généreux. De plus, en dépit du peu qu’on leur accorde, les comédiens s’en donnent à cœur joie, Momoa et Cena en tête. C’est pourquoi les personnes qui ne sont pas allergiques à la surenchère et aux explosions pourraient donc parfaitement trouver leur compte dans cette sortie de route invraisemblable.